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Depuis sa création en 2009, le statut d’autoentrepreneur (ou micro-entrepreneur) a remporté un vif succès auprès des travailleurs indépendants. Cependant, ce régime n’est pas forcément adapté à toutes les situations et certains entrepreneurs peuvent se tourner vers d’autres alternatives. Décryptage des principales options pour exercer en toute sérénité une activité professionnelle indépendante.
L’entreprise individuelle classique
L’entreprise individuelle (EI) est la forme juridique la plus simple et la plus courante pour créer une activité indépendante. Elle convient particulièrement aux professions libérales ou artisanales. Dans ce cas, l’entrepreneur n’a pas besoin de constituer de capital social et il est responsable de ses dettes sur l’ensemble de ses biens personnels. Les formalités de création sont allégées par rapport à celles d’une société.
Toutefois, l’EI classique présente aussi quelques inconvénients. Son régime fiscal est moins avantageux que celui de l’autoentrepreneur car il impose de déclarer l’intégralité du chiffre d’affaires réalisé, même si celui-ci est faible. De plus, les charges sociales sont calculées sur le revenu professionnel et non sur le chiffre d’affaires.
L’EIRL : protéger son patrimoine personnel
L’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) a été créée en 2011 pour répondre aux besoins des entrepreneurs souhaitant protéger leur patrimoine personnel. Ce statut permet de dissocier les biens personnels de l’entrepreneur de ceux affectés à son activité professionnelle grâce à la constitution d’un patrimoine affecté.
L’EIRL offre également la possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés (IS) plutôt que pour l’impôt sur le revenu (IR), ce qui peut être intéressant pour les entrepreneurs réalisant un chiffre d’affaires important. En revanche, cette option entraîne des obligations comptables plus complexes et des frais supplémentaires.
La SASU ou l’EURL : créer une société unipersonnelle
Pour les entrepreneurs souhaitant créer une société tout en restant seuls aux commandes, deux solutions s’offrent à eux : la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) et l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL). Ces deux formes juridiques présentent l’avantage de limiter la responsabilité de l’entrepreneur à ses apports dans la société.
Dans une SASU, le dirigeant est assimilé salarié, ce qui lui permet de bénéficier du régime général de la Sécurité sociale et de cotiser pour sa retraite. En revanche, il doit verser des cotisations sociales même en cas de revenus faibles. L’EURL est soumise au régime fiscal et social des travailleurs non-salariés (TNS) et permet de bénéficier d’une fiscalité avantageuse sur les dividendes.
Il est important de noter que la création d’une SASU ou d’une EURL implique des frais et des formalités plus importants que pour une entreprise individuelle, notamment en matière de comptabilité et de statuts juridiques.
Les coopératives d’activités et d’emploi
Les coopératives d’activités et d’emploi (CAE) constituent une alternative intéressante pour les entrepreneurs souhaitant exercer leur activité en étant accompagnés et sécurisés. Ces structures offrent en effet un hébergement juridique, fiscal et social aux entrepreneurs qui conservent leur indépendance tout en bénéficiant du statut de salarié.
Au sein d’une CAE, l’entrepreneur partage les risques, les charges et les responsabilités avec les autres membres de la coopérative. Il peut également bénéficier de services mutualisés tels que la comptabilité, le suivi administratif ou la formation. Ce modèle présente l’avantage de limiter la solitude du travailleur indépendant tout en lui offrant un cadre sécurisant pour développer son activité.
Les portages salariaux
Le portage salarial est une solution qui permet à un professionnel indépendant de réaliser des prestations pour le compte d’un client sans avoir à créer sa propre structure juridique. L’entrepreneur est alors salarié d’une société de portage qui se charge de facturer le client et de verser un salaire à l’indépendant.
Ce dispositif présente plusieurs avantages, notamment la simplification des démarches administratives et comptables, la protection sociale du régime général et la possibilité de se concentrer sur son cœur de métier. En revanche, il implique également des frais de gestion et une certaine dépendance vis-à-vis de la société de portage.
Face à ces différentes alternatives au statut d’autoentrepreneur, il est essentiel pour chaque travailleur indépendant d’analyser sa situation personnelle et professionnelle afin de choisir le cadre juridique le mieux adapté à ses besoins et ses perspectives d’évolution. N’hésitez pas à vous rapprocher d’un expert-comptable ou d’un conseiller en création d’entreprise pour vous accompagner dans cette démarche.